Sa formation artistique
Né au Pays Basque en 1936, dans une famille de petits industriels. Ses parents, amateurs d'art avertis, fréquentaient assidûment les milieux artistiques régionaux et parisiens.

Mieux qu'à des écoles dites de « Beaux-Arts », il doit sa formation à des artistes dont il fut dès sa jeunesse très proche, étudiant et travaillant avec eux ; ils furent ses vrais maîtres :
Roger Duffaure, qui s'était longuement réfugié dans son village durant la seconde guerre mondiale. Poète et illustrateur en France, il fut plus tard en Espagne, un célèbre peintre et décorateur de théâtre ; L'abbé Jean-Pierre Urricariet, collectionneur, critique d'art ; Raymond Georgein, son professeur de dessin, artiste peintre dont les œuvres ont été exposées dans de prestigieuses galeries tant à Paris qu'à l'étranger, en particulier en Chine.
P. d'Elizaberry est surtout devenu, très jeune, l'élève de Marixa (1914-1995), grand peintre figuratif contemporain reconnu internationalement puisque les plus grands musées ont acheté et exposent ses œuvres : Musées Nationaux d'Art Moderne de Paris et de New-York (MOMA), ainsi que nombreux musées en France, Allemagne, Suisse, Espagne, Amérique. Marixa l'a aidé à développer sa sensibilité artistique et à mieux découvrir la diversité des langages de l'art, les théories de la composition, des formes et des couleurs.

P. d'Elizaberry réalisa en autodidacte à l'âge de seize ans sa première sculpture, un « oiseau-avion ». Depuis 1956, la sculpture est son moyen d'expression artistique privilégié.



Sa carrière, ses réalisations
Par obligation familiale il poursuivit des études d'ingénieur, avant de diriger puis développer une société appartenant à sa famille, ainsi que son bureau d'études technique et d'architecture. Il inventa en 1969 un procédé de construction qualifié à l'époque de « révolutionnaire », tant par la profession que par la presse. Ce procédé a fait l'objet d'un brevet avec concessions de licences : les constructions réalisées selon ce procédé se chiffrent par centaines, tant en France qu'à l'étranger.

Durant plusieurs années, en collaboration avec Marixa, il organisa des expositions d'art (peinture et sculpture), dans une galerie qu'il avait créée.

En 1978, sa famille ayant décidé de céder ses intérêts dans sa société alors en pleine expansion, P. d'Elizaberry qui la dirigeait à l'époque la quitta, pour fonder peu après une agence ayant statut de profession libérale. La société, perdura une dizaine d'années sous une autre direction, alors que P. d'Elizaberry débutait, indépendamment, une carrière d'architecte d'intérieur et designer.

Ses réalisations traduisent sa conception originale, innovatrice, de l'aménagement de l'espace intérieur. Dans le domaine de l'habitat, il fonde ses recherches sur l'adéquation entre un lieu de vie avec ses nécessaires fonctionnalités et les aspirations de ses habitants, leur identité profonde, comme leur quête d'ouverture, de convivialité, ou d'intimité favorisant leur vie intérieure....

Il estime que toute œuvre, quelle qu'en soit la nature ou la destination, doit avant tout dégager un....souffle poétique. Il a créé des mobiliers et œuvres d'art, tant dans le domaine de l'habitat que dans celui de l'architecture et de l'art sacrés (aménagements d'églises, création de chapelles, oratoires, etc.). (La presse française et étrangère, à travers articles et reportages, a salué élogieusement ses nombreux ouvrages).

P. d'Elizaberry a appelé Marixa durant plus de trente ans, à collaborer avec lui pour réaliser fresques, cartons de vitraux etc., soit pour des commandes privées ou publiques, (architecture d'intérieur), soit dans le domaine de l'architecture et de l'art sacrés (entre autres ouvrages, la chapelle St Michel Garicoitz de St Jean de Luz....).

Parallèlement, il continua à sculpter et reçut sa première commande officielle en 1974 (Institut Lormand). Ses œuvres sont régulièrement exposées à Paris et en province dans le cadre d'expositions internationales, ainsi que dans ses ateliers de sculpteur de Paris et du Pays Basque.

Il partage son activité entre le Pays Basque, où il réside avec sa famille, et Paris où sont implantés depuis près de trente cinq ans son agence et son atelier de sculpteur ; ce qui lui permet de demeurer présent aux cercles artistiques les plus divers.

Sa sculpture
Ses matériaux privilégiés sont le bois, l'acier forgé et surtout le bronze, par exemple pour des œuvres monumentales comme le «BOIS .du GOLGOTHA sur la PASSION du MONDE» (de 3,30 mètres de hauteur, installée en 2004 ).

Depuis le début de sa carrière, il réfléchit à la dimension spirituelle, culturelle, éducative de son métier d'artiste et parvient à travers ses œuvres, à y donner ses réponses personnelles. Il s'interroge également sur la dimension politique, possible, de son travail.
D'ailleurs, jadis engagé sur le plan social et politique (mandat électif de maire), P. d'Elizaberry a longtemps animé une association militant en faveur du développement économique régional et de la protection de l'environnement. Son origine basque, sa culture, sa formation, ses réalisations dans des domaines aussi différents que le dessin artistique et industriel, l'ingénierie, la muséographie, l'architecture, le design, également sa longue expérience, l'ont certainement aidé à conférer à ses sculptures une structure conceptuelle très originale.... aux confins de l'abstraction et du figuratif.
Ses œuvres, par leur style et leur composition, se distinguent de toutes les écoles et courants artistiques connus.

Marié, père de trois enfants, Paxkal d'Elizaberry est chevalier de la Légion d'honneur.